Bousculade devant ces deux lycées nantais, entre partisans et opposants au blocage. Des parents et des élèves ont participé à la mêlée.
La tension est palpable, ce jeudi matin, aux abords de deux lycées du centre de Nantes, entre partisans et opposants au blocage. Vers 7 h 45, devant le lycée Guist'hau, quelque 400 lycéens et parents se retrouvent. Les uns et les autres forment des chaînes. Grosse mêlée. Beaucoup d'énervement. Des jeunes à terre. Une voiture de patrouille est présente depuis le début de la matinée, à la demande du proviseur, soucieux de
« la sécurité des élèves ».
La tension monte. Une quarantaine de policiers nantais prennent position près de l'établissement. Un commissaire demande au proviseur s'il souhaite que la police intervienne. « J'ai dit au fonctionnaire de police que c'était un peu prématuré et que je pouvais maîtriser la situation », commente, après coup, Pascal Monsellier, le proviseur du lycée Guist'hau, qui revient sur cette matinée agitée. Le chef d'établissement choisit d'entrer dans la mêlée. « J'ai parlé aux deux partis. J'ai proposé une méthodologie de dialogue et de sortie de crise. » Les esprits se calment. « Chaque camp a désigné des représentants. Des réunions ont été organisées. » Les cours, eux, n'ont pas eu lieu jeudi. Il n'est pas exclu qu'un vote soit organisé, ce vendredi, par les élèves.